L'édito de la semaine
11/13/20252 min read
Ce dimanche, c’est une célébration inhabituelle qui vient bousculer l’ordre de
nos liturgies. Chaque année, en effet, le 9 novembre est fêté l’anniversaire de la dédicace de la basilique du Latran. Cette année, cette date tombe un dimanche, cette fête s’impose alors et remplace la liturgie du 32ème dimanche du Temps ordinaire.
La dédicace est un acte par lequel une nouvelle église, un nouvel autel, est consacré de façon permanente au culte. Cela ressemble à l’inauguration pour un lieu public nouvellement terminé, ou à la pendaison de crémaillère pour un logement dans lequel on s’installe. La dédicace réunit trois dimensions : l’édifice, résultat du travail des hommes, l’usage qui va être fait de ce bâtiment (le culte), et la personne à qui il est dédié : le Christ ou un Saint.
La dédicace de la basilique Saint-Jean du Latran a été célébrée le 9 novembre 324, sous le règne de l’empereur Constantin. Dans un premier temps cette basilique a été dédiée au Christ Sauveur, auquel s’est ajouté plus tard Saint Jean-Baptiste, puis Saint Jean l’Évangéliste. À l’époque de sa construction, elle était le plus grand monument de la chrétienté, ce qui lui valut d’être consacrée comme le siège de la chaire de l’évêque de Rome (le Pape), ce qu’elle est toujours. C’est à ces titres qu’elle fut déclarée la « Mère de toutes les églises de Rome et du monde. » C’est ainsi que la dédicace de cette basilique a été retenue comme un moment fort dans l’histoire de l’Église, et qu’elle est fêtée chaque année le 9 novembre.
Avec cette dédicace, nous voyons combien les bâtiments consacrés ont une grande importance dans la vie de l’Église. C’est dans ces « maisons de Dieu » que se réunissent les fidèles pour entendre la Parole, prier en commun et accomplir les sacrements. Au cours des siècles, des architectes et des ouvriers n’ont pas manqué d’ingéniosité ni d’ardeur pour édifier au cœur des villes et des villages ces monuments remarquables que nous admirons encore. Ceux-ci font, non seulement partie de notre civilisation chrétienne, mais aussi de notre patrimoine. Nous nous souvenons de la grande émotion que beaucoup ont ressentie, et pas que des chrétiens, lors de l’incendie de Notre-Dame de Paris.
Hier comme aujourd’hui, dans la pénombre de ces voûtes, nous sommes sensibles à l’atmosphère qui s’en dégage et qui invite à l’apaisement et à la prière. N’hésitons pas à entrer dans ces lieux où nous sommes chez nous. Et prenons le temps de regarder ces églises de pierres bâties par des hommes, comme le reflet de l’Église universelle construite des pierres vivantes que nous sommes. Denis
